Les sociétés commerciales dans le nouveau registre du commerce en Espagne

Le nouveau registre du commerce espagnol contient des dispositions générales applicables à toutes les sociétés commerciales, ce qui amène à faire une distinction entre les deux grandes catégories de sociétés: les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.

Pour chacune d’elles se distinguent les dispositions communes d’une part et d’autre part les dispositions propres ou spéciales pour un type de société, comme les sociétés en commandite parmi les sociétés de personnes, et les sociétés anonymes ou à responsabilité limitée parmi les sociétés de capitaux.

Les dispositions contiennent en outre la règlementation relative à la société anonyme européenne domiciliée en Espagne, à l’émission d’obligations et à la société en commandite par actions.

  • Sont prévus les comptes annuels, la modification des statuts, les modifications structurelles et la séparation ou l’exclusion d’un associé. Sont également encadrées la dissolution, la liquidation ou l’extinction des sociétés commerciales, des sociétés cotées en bourses et des groupes d’entreprises.
  • Sont établis le principe d’égalité de traitement des associés dans des conditions identiques, la régulation de la page web de l’entreprise ou le domaine électronique de la société. Une attention particulière est accordée à la régulation des modes d’adoption des accords sociaux, notamment sur la contestation des droits de la minorité et l’administration de la société. Sur cette dernière question sont incorporées des règles basiques sur la capacité pour être administrateur, la compétence organique et le pouvoir de représentation.

Sociétés de capitaux

Dans la règlementation sur les sociétés de capitaux, l’ordre de préférence dans l’utilisation pratique des types de sociétés a été inversé, en faveur de la société à responsabilité limitée. Beaucoup de normes régulatrices s’appliqueront en faveur de la société anonyme et de la société à responsabilité limitée.

L’objectif est de parvenir à une meilleure correspondance entre le capital de la société et le type de société choisi. Par conséquent, le capital social minimum d’une société à responsabilité limitée se maintient à 3000 euros alors que pour une société anonyme, le montant minimum exigé pour le capital a doublé, passant à 120 000 euros.

  • Le nouveau code de commerce se penche sur les nouvelles techniques de construction télématique et simplifiée, et aborde la question particulière de la société à responsabilité limitée ayant un capital inférieur au minimum légal, récemment encadré par la loi de soutien aux entrepreneurs.
  • Pour surmonter les difficultés dans le processus d’extinction d’une société liquidée en cas de manque d’actifs, une procédure est introduite – dans le cadre sociétaire, pas de la faillite – qui permet de contester s’il y a des possibilités de réintégration patrimoniale ou de couverture du déficit qui justifieraient une déclaration de faillite, ou s’il faut procéder à l’extinction et annulation de l’inscription de la société.

Sociétés cotées en bourse

Le traitement différencié des sociétés cotées en bourse, établi dans le texte reformulé de la loi sur les sociétés de capitaux de 2010, se maintient avec quelques nouveautés.

Ce texte concentre les normes qui correspondent au droit des sociétés et aborde les sujets comme la prohibition des limitations de vote, le droit de connaître l’identité des actionnaires, l’information préalable à l’assemblée générale, le droit à présenter de nouvelles propositions d’accord, et les spécificités en matière de droit à l’information.

La coordination avec les normes de bonne gouvernance permet de donner une bonne impulsion au principe de la parité hommes/femmes au sein des conseils d’administration des sociétés cotées en bourse.

Le nouveau registre du commerce s’occupe également, entre autres, des associations et forums d’actionnaires, des règles de demande publique de représentation, du conflit d’intérêts et des différentes catégories d’administrateurs.

Le régime des unions d’entreprises, des groupes d’intérêt économique et des unions temporaires d’entreprises a acquis, dans ce contexte, une certaine pertinence.

Le concept de groupe de sociétés se base sur le critère du contrôle; c’est à dire par le lien de subordination ou par la structure hiérarchique, entre une société dominante et des sociétés dépendantes ou dominées.

Toutefois, ce critère de contrôle n’est pas rempli dans l’hypothèse où deux ou plusieurs sociétés indépendantes opèrent sous une direction unique; une telle coopération ne constituerait pas un groupe de sociétés.

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Cet article ne relève pas du conseil juridique

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